Merci à Pocus pour les améliorations du dernier patch. L’énigme des zones de rivière à 0% de loyauté est enfin résolue. Je viens de finir une campagne et je me permets de vous faire part de mes réflexions sur le mouvement.
Un effet pervers des règles d’activation des généraux est que parfois, on préfère les laisser moisir dans une garnison plutôt que de les placer à la tête d’unité en mouvement (par exemple Frémont, Halleck, etc). Bien sûr on subit ainsi un malus de commandement, mais on évite ainsi d’avoir des unités ralenties et incapables de passer en offensif, ou même susceptibles de changer de statut à tout bout de champ. C’est particulièrement vrai en 61 et à l’ouest du Mississipi, où, vu la modestie des forces engagées et l’étendue de la zone à contrôler, il vaut mieux souvent avoir des unités sans chef pour se déplacer rapidement et tenir le territoire, plutôt que de mauvais généraux à leur tête qui deviennent de vrais boulets. Mais il est quand même bizarre que des unités mises ensemble sans général pour les diriger, puissent passer en offensif sans problème, alors même que leur donner un général avec une initiative de 1 ou 2 réduit considérablement cette capacité.
Je souhaiterais donc qu’on redonne un peu plus d’intérêt au commandement par les généraux même quand ils ne sont pas bons : autrement dit, une force commandée, même par le pire général de l’union, jouira quand même d’avantages substantiels par rapport à une force non commandée. Cela inciterait aussi à utiliser tous les généraux disponibles, au lieu de les laisser lanterner à Washington, par manque de divisions à construire. Mon idée serait que les unités terrestres sans commandement (sauf partisans et tout type de cavalerie) souffrent d’un gros malus en déplacement, par exemple une réduction de moitié ou plus : ceci refléterait l’incapacité pour les commandants de ces régiments ou brigade de prendre des initiatives d’envergure, sauf pour la cavalerie et les bandes de partisans qui ne seraient pas soumises à ces limitations.
Mais alors, me direz-vous, comment acheminer les renforts depuis leur lieu de création jusqu’au front ? Je pense à une capacité de mouvement spéciale pour les unités terrestres appelée « mouvement stratégique », et qui leur permettrait de se déplacer à pleine capacité de mouvement et sans généraux, sous certaines conditions :
1/ Les unités peuvent se déplacer par transport stratégique à pied, par rail ou par points de transport fluvial. Les points de transport fluvial ne pourraient être utilisés que pour le déplacement stratégique. Dans mon idée, ces points représentent des unités civiles mobilisées par l’armée pour ces déplacements de routine, mais leurs capacités dans le jeu n’incitent guère à construire des unités de transport fluvial, trop coûteuses pour un avantage mince (même si elles sont apparemment plus rapides que les points de transport fluvial).
2/ Les unités en transport stratégique terrestre ne peuvent se déplacer que d’une zone sous contrôle militaire à une autre zone sous contrôle militaire : elles ne peuvent pénétrer sous cette forme en territoire ennemi. Pour le transport fluvial, l’embarquement et le débarquement ne peut s’effectuer que dans une zone sous contrôle. Pour débarquer dans une zone ennemie, il faudra utiliser les unités de transport fluvial. Le mouvement stratégique fluvial est aussi bloqué par les forts ennemis : il doit donc s’arrêter avant.
3/ Une unité en mouvement stratégique est toujours en posture passive pendant son mouvement. Elle souffre de malus supplémentaires au combat si elle est attaquée, ce qui la rend plus vulnérable aux embuscades par exemple.
4/ Une unité en mouvement stratégique doit interrompre son mouvement si une unité ennemie est repérée dans la zone qu’elle traverse (même s’il s’agit d’une zone amie, et même si cette unité ne l’attaque pas). Cela permettrait aux unités de partisans ou à la cavalerie de perturber encore davantage les lignes de communication de l’adversaire.
5/ Une unité en mouvement stratégique se met automatiquement en position défensive à la fin de son mouvement, que celle-ci soit volontaire, où qu’elle résulte d’une interruption.
6/ Une unité en mouvement stratégique ne peut utiliser la marche forcée.
Pour récapituler l’adjonction d’une « capacité de mouvement stratégique » aux unités terrestres redonnerait de l’intérêt aux leaders, même les plus mauvais, pour les opérations offensives, permettrait de mieux refléter la guerre d’embuscade et de partisans, et redonnerait plus de sens à la construction d’unités de transport fluvial, par rapport aux points de transport fluvial.
Autre remarques sur le mouvement :
Les unités indiennes des deux camps devraient voir leur rayon d’action limité à l’ouest du Mississipi (grande région), ce qui refléterait mieux les contraintes historiques.
Les ironclads et autres unités navales ou fluviales bloquées dans leur port par le set-up devraient être débloquées non pas quand elles sont attaquées, mais dès qu’une unité ennemie est repérée dans un des points de sortie de ce port.
Enfin, une dernière requête : pourrait-on recruter des unités de chariots en Californie ? Ils seraient bien utiles pour des opérations en Arizona.
Promizoulin !