Sandra wrote:Tiens Korrigan a le même répertoire que ma grand-mère.
Oui voilà, exactement, sauf que ce qu'il y a surtout de nouveau dans ces films, c'est l'idée qu'en fait le fiancé reste animal (ne se transforme pas en prince charmant) et que c'est la fille qui "s'animalise" : pour résumer, Fiona est en fait une ogresse aussi dégoûtante que Shrek, Jane apprend à faire le singe et Mulan à être aussi sale qu'un garçon (c'est pas moi qui le dit, c'est le film ).
Bref on nous vend comme un progrès le fait que les gars assument leur côté pas civilisé (violent, sale, irrespectueux, etc.) et que les filles s'alignent sur ce modèle (c'est ce qui se passe pour les filles des "banlieues" ). A l'inverse un garçon qui s'alignerait sur des valeurs dites féminines est systématiquement vilipendé (cf Billy Elliot qui passait il y a quelques jours).
Voilà ce que je trouvais au final parfaitement réac.
C'est une façon de voir, mais quant à moi - surtout pour Shreck- j'avais vu le "retournement" de la mécanique traditionnelle des contes comme une une façon amusante de dynamiter les conventions et traditions "sexistes" de ceux-ci, en considérant que finalement être ogre vaut bien être princesse, que les filles ont *aussi* le droit d'être sales etc..
Ce qui reconnaît que les hiérarchies de valeurs et comportements sexués ne le sont que par la culture qui les créent, que l'on devient femme (ou homme, mais c'était pour citer Simone !), enfin bref ce pouvait être vu comme un plaidoyer pour l'acceptation des différences et l'égalité des sexes, ce qui *est* progressiste à mon avis.