ROME : LE PARTI DES OPTIMATES
Contexte. Les conquêtes romaines successives de ce dernier siècle ont entrainé les chevaliers, entrepreneurs publicains à s’enrichir sans cesse, allant jusqu’à se croire les égaux des nobles. Pour les Patres, membres du Sénat de Rome issus de cette nobilitas, l’évolution démocratique n’a que trop duré, et ils fondent alors le parti des Optimates. En 89, ceux-ci remportent la guerre sociale contre les Italiotes qui souhaitaient obtenir les mêmes droits que les citoyens romains. Mais au même moment, le roi Mithridate VI du Pont entra en guerre contre la République. Marius, grand général du parti des Populares, jaloux de la décision d’envoyer Sylla contre ce nouvel ennemi fomenta un complot qui échoua. Après le départ de Sylla vers l’Orient, l’un des deux consuls de l’année 87, Cinna, chercha à faire revenir Marius d’exil, mais fut à son tour chassé. Il leva alors des troupes et marcha sur Rome…
Objectifs. Ils sont nombreux. Tout d’abord, vaincre Mithridate et le repousser d’Europe, pour ensuite l’acculer en Asie. Attention cependant à ses multiples corps de batailles. Une flotte de guerre sera également essentielle, pour prendre la maîtrise des mers et enfin repasser en Italie, afin de renforcer ou rependre Rome.
Atouts.
- Sylla possède au départ cinq légions expérimentées quasiment invulnérables. Point. Il faudra donc les conserver face à un adversaire aux effectifs illimités.
- Les Optimates possèdent des alliés loyaux, comme Rhodes ou encore la Numidie. Il pourra aussi être question de rétablir si besoin sur leurs trônes légitimes les rois de Bithynie et de Cappadoce, actuellement exilés par Mithridate, pour qu’ils puissent lever de nouvelles troupes au profit de Sylla.
- Si Sylla ne possède pas de flotte de guerre au début du scénario, le questeur Lucullus basé à Corcyre peut en monter une en se rendant de port en port auprès des nations de Méditerranée orientale.
- Les chefs optimates sont généralement puissants, particulièrement la famille Pompeius (père et fils).
- Mithridate peut être contraint à demander la paix, ce qui permettrait ensuite de retourner l’ensemble des forces des Optimates contre les Populares…
Faiblesses.
- L’Italie sans Sylla reste fragile au départ du jeu, et il sera difficile de la conserver face à Marius.
- Les Optimates ne possèdent pas de nombreuses régions, presque toutes sont aux mains de leurs ennemis.
- Sylla doit combattre sur deux fronts ses deux adversaires qui, heureusement, ne s’apprécient pas.
- Attention à l’instabilité numide, et à ne pas pousser les armées optimates trop loin à l’est, le roi d’Arménie, gendre de Mithridate, pourrait s’en inquiéter…
Conclusion. La position centrale n’apparait pas toujours l’idéal, et il faudra vaincre un adversaire pour se retourner contre l’autre. Sylla a débuté par Mithridate et l’a emporté… L’inverse est il possible ?